Présentée à la Bibliothèque de l’Alcazar à Marseille jusqu’au 26 janvier 2019 et co-produite par BNP Paribas et Thomas Sertillanges – Président des Amis du musée Cyrano de Bergerac -, cette exposition est l’occasion d’évoquer, à côté du célèbre Cyrano et du non moins célèbre Edmond Rostand, l’oncle banquier Alexis Rostand, issu de cette même famille marseillaise.
Les Rostand, vieille famille marseillaise, ne sont pas une famille ordinaire. Elle compte nombre d’entrepreneurs, de négociants, d’armateurs et de banquiers, souvent éminents philanthropes, qui sont non seulement d’excellents musiciens, mais aussi de talentueux poètes. Ils ont sillonné la Méditerranée, façonné la vie sociale de Marseille et fait le bien autour d’eux… tout en composant.
Parmi eux, Alexis Rostand (1844-1919), oncle et parrain d’Edmond Rostand, a passé cinquante années de vie professionnelle au Comptoir national d’escompte de Paris (CNEP), banque ancêtre de BNP Paribas. Entré en 1868 comme sous-directeur de la nouvelle agence de Marseille, il devient Président du CNEP en 1908, sans jamais cesser ses compositions et écritures musicales.
Présentée dans la Bibliothèque de l’Alcazar à Marseille jusqu’au 26 janvier, une exposition conçue à partir de la collection constituée avec passion par Thomas Sertillanges, Président du Festival Edmond Rostand 2018, retrace l’itinéraire unique de l’une des pièces du théâtre français les plus populaires.
Grâce aussi à des documents des Archives historiques de BNP Paribas, elle met en exergue le regard croisé que se livrent Edmond et Alexis dont l’histoire, voire le destin, illumine les quelques 2600 vers de ce grand succès populaire. Un ancrage méridional affirmé et une activité débordante sont les caractéristiques de ces esprits souples et engagés, tantôt artiste tantôt économiste, « qui jonglent avec les notes de musiques ou les rimes aussi aisément qu’avec les millions ». C’est l’occasion de (re)découvrir un banquier musicien dont les valeurs ont animé la gestion et inspiré ses successeurs et qui aurait pu faire siennes ces paroles placées dans la bouche de Cyrano par son neveu Edmond :
« Moi c’est moralement que j’ai mes élégances ».