Bientôt… Banque nationale de Paris

Temps de lecture : 3min Nombre de likes : 4 likes

Après l’annonce surprise, le 4 mai 1966, de la création de la Banque nationale de Paris (BNP) par la fusion de la Banque nationale pour le commerce et l’industrie (BNCI) et du Comptoir national d’escompte de Paris (CNEP), une campagne de presse prépare l’union des deux établissements.
Voici la communication qui a été diffusée dans les magazines Paris Match et Jours de France pour expliquer les enjeux de ce projet. Sur le haut de la page, trône en lettres capitales noires le nom de la nouvelle société, Banque nationale de Paris. « Apporter au public des services plus étendus et plus complets » et « créer un établissement à la taille du marché commun européen », telles sont les ambitions exprimées dans cette communication publique. Le choix des couleurs bleu, blanc, rouge fait écho au caractère national des deux établissements fusionnés et à celui de la nouvelle banque.

Le premier rapprochement à grande échelle dans la banque française

4 mai 1966. Le ministre des Finances, annonce dans un communiqué « la fusion de la BNCI et du CNEP ». Le rapprochement intervient dans un contexte de concentration bancaire initiée par Michel Debré, ministre des Finances. L’objectif ? « Renforcer la structure des grandes banques pour développer leur action dans le domaine du crédit à l’intérieur et à l’extérieur ». Selon Michel Debré, la portée et les objectifs de cette fusion se résument dans le choix du nom « Banque nationale de Paris ». Le terme de banque est plus moderne que ceux de « comptoir », d’ « escompte », et de « commerce et industrie », trop datés ou trop spécialisés. Le qualificatif national marque son étendue et « Paris » renvoie au prestige de la capitale. C’est bien dans la création d’une nouvelle banque que se lancent Pierre Ledoux et Henri Bizot , respectivement ex-président du CNEP et ex-directeur général de la BNCI et non dans l’addition de deux banques. Le nouvel établissement devient, de fait, la première banque française, la deuxième en Europe et la septième en termes de bilan. Trois ans suffiront à faire de cette fusion une réussite.

Archives historiques BNP Paribas
Archives historiques BNP Paribas
Aimer cette page