Le Comptoir national d’escompte de Paris (CNEP) naît de la crise
Le Comptoir national d’escompte de Paris (CNEP) a été créé le 8 mars 1848 par décret du gouvernement provisoire de la République française, pour relancer l’économie en restaurant le crédit. Cet extrait du Bulletin des lois de la République française mentionne la création du nouvel établissement et ses statuts.
Entre 1846 et 1848, la France connaît une crise économique persistante : de nombreux établissements bancaires s’écroulent, les prix ne cessent de hausser et l’activité industrielle ralentit. C’est sur ce fond de crise qu’éclate la révolution de février et qu’est proclamée la Seconde République. La situation économique est si catastrophique que le paiement comptant se substitue au crédit-fournisseur et à l’escompte commercial. De plus, le réescompte de la Banque de France est bloqué et il n’est quasiment plus possible d’obtenir la garantie de la troisième signature apposée par les banques sur les traites.
Pour déverrouiller la situation, le nouveau ministre des Finances, Louis Antoine Garnier Pagès, reprend l’idée des comptoirs nationaux d’escomptes, déjà émise lors de la révolution de 1830. Il émet un premier décret le 7 mars 1848 prescrivant la création d’établissements de crédit à court terme dans les principales villes de France. Les comptoirs nationaux d’escompte de Paris et de Mulhouse, ancêtres de BNP Paribas, figurent parmi les 69 établissements de crédit créés en 1848.
Le CNEP est au départ une création originale associant l’Etat, la ville de Paris et des intérêts privés, essentiellement représentés par les libraires et les éditeurs.
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