Paribas chef de file du financement de la 3e ligne du métro de Caracas
La construction du métro de Caracas est une opération industrielle phare qui a été initiée à la fin des années 1970.
Cette photo montre les représentants de la société du métro de Caracas et de Paribas réunis à Paris le 30 mai 1991, pour la signature de l’accord de financement de la 3e ligne du métro de Caracas. Le crédit d’1,6 milliard de francs associe Paribas, chef de file du consortium de banques constitué avec la Société générale et le Crédit lyonnais, la société de gestion du métro et le Groupement d’intérêt économique (GIE) Frameca réunissant entre autres les sociétés GEC-Alsthom, Cegelec, Spie Batignolles, Matra Transports, Suseca, ANF Industrie, Montcocol CSEE Transports et SGTE. La première et la deuxième ligne du métro ont été mises en service en 1983 et 1987.
Le crédit à l’exportation, une spécialité de Paribas
Au début des années 1950, Paribas a relancé ses activités de financement du commerce international, et notamment celui des exportations de biens d’équipement et de réalisations industrielles françaises à l’étranger. La banque a élaboré sous l’impulsion de Jean Reyre un système de crédit ingénieux sur cinq ans qui permet de compenser la pénurie de devises. Le principe ? Plutôt que de prêter en dollars (trop rares) à l’acheteur du matériel, la banque prête des francs à l’industriel français fabriquant le matériel. Et ce dernier rembourse la banque au fur et à mesure des paiements en dollars de l’acheteur étranger.
En 1978, Paribas aide ainsi les industriels français à remporter le contrat de construction du métro de Caracas face à leur concurrent japonais, grâce à un mode de financement novateur : le swap de monnaies. Dans l’offre française libellée en francs, le plafond annuel de hausse du crédit était de 8% contre 5% pour l’offre en dollars des Japonais. Aussi, Paribas, en liaison avec la banque Morgan, organise l’achat à terme des dollars à livrer par le métro de Caracas pour couvrir les échéances du crédit français. Cette conversion en dollars a permis d’offrir à l’acheteur vénézuélien un rabais de 15%, décisif dans la victoire du GIE français.
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