Poète et banquier : Isidore Salles (1821-1900)
À la fois homme de lettres, politicien et financier, Isidore Salles est l’auteur d’un poème célébrant les « noces d’argent » de la Banque de Paris et des Pays-Bas.
Homme de lettres
Attiré par la vie littéraire, Isidore Salles s’installe à Paris à 19 ans pour s’essayer au journalisme. Son talent est remarqué par les membres de la Société des Gens de Lettres, composée des plus grands écrivains de l’époque, tels que Victor Hugo et Théophile Gautier. Isidore Salles devient ainsi le secrétaire littéraire d’Alphonse de Lamartine. Fidèle à sa région natale, Isidore Salles écrit plus de 435 poèmes en gascon et signe ses articles Isidore S. de Gosse, en référence à son village (Sainte-Marie-de-Gosse) dont la place principale porte encore son nom.
Haut fonctionnaire
En 1846, Isidore Salles devient le secrétaire du député Achille Fould, un compatriote gascon qui s’avère être le père d’Ernest Fould, l’un des fondateurs de la Banque de Paris et des Pays-Bas. Deux ans plus tard, Isidore Salles est directeur du bureau de la presse auprès de Ledru-Rollin, alors ministre de l’Intérieur. Il entame en 1849 une longue carrière préfectorale, interrompue en 1870 par la défaite française contre la Prusse.
Financier
Grâce à son réseau constitué auprès d’Achille Fould, Isidore Salles se rapproche alors de la famille Goüin et de la Banque de Paris et des Pays-Bas dont il devient commissaire aux comptes (1877), puis censeur (1889) jusqu’à sa mort en 1900. Parallèlement, il est administrateur puis vice-président de la Compagnie des chemins de fer de Bône-Guelma créée par Ernest Gouin en 1875, et censeur de la Banque internationale de Paris créée par les Bischoffsheim, cofondateurs de la Banque de Paris et des Pays-Bas.
Article réalisé en collaboration avec l’Association pour l’Histoire de BNP Paribas
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