Eugène Raval, le conquérant oublié

Temps de lecture : 4min Nombre de likes : 0 likes Mise à jour le : 10 Déc 2021
Eugène Raval (1852-1941)

Eugène Raval (1852-1941)

Eugène Raval fait du Comptoir d’escompte de Mulhouse une des premières banques françaises, puis lance la Banque nationale de crédit.

25 ans à la tête du Comptoir d’escompte de Mulhouse

Vosgien né à Saint-Dié en 1852, Eugène Raval semble avoir d’abord travaillé à la Banque de Mulhouse, avant de prendre la direction générale du Comptoir d’escompte de Mulhouse (CEM) en 1887. Grâce à son « labeur acharné, ses qualités éminentes de décision, son expérience consommée des affaires », le CEM entame une audacieuse conquête de la « France de l’intérieur ». Un journal loue « son énergie, sa hardiesse, et […] sa prudente gestion ». En 1912, celui qui administre une banque installée dans l’Empire allemand devient chevalier de la Légion d’honneur, à l’occasion de son 25ème anniversaire à la tête du CEM. Il est promu officier en 1920. Gustave Favre et Léon Dardel, qui soutiennent sa candidature, soulignent que le CEM fait face « aux besoins de plus en plus importants du commerce et de l’industrie, besoins négligés par les principaux organes de la finance ».

Les débuts de la Banque nationale de crédit

En 1913, la Banque nationale de crédit (BNC) reprend l’activité du réseau français du CEM, dont elle est la filiale. Eugène Raval est nommé administrateur-délégué puis président (1919) du nouvel établissement. Il mène une politique dynamique de développement des activités, dans la continuité de celle du CEM. Mais après la fusion de la BNC et de la BFCI, il quitte ses fonctions en 1922 et démissionne du conseil d’administration l’année suivante, départ qui sera lourd de conséquences pour la BNC.

Cet homme qui a eu une vision conquérante de la banque et a créé une culture d’entreprise bancaire originale, dont l’esprit s’est transmis à la BNC puis à la Banque nationale pour le commerce et l’industrie (BNCI), meurt à Paris en 1941.
 
Pour en savoir plus :
Nicolas Stoskopf, « Une réussite méconnue : le Comptoir d’escompte de Mulhouse (1848-1930) », Annuaire historique de Mulhouse, t. 27, 2016, p. 191-206.

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