Quand une industrie prometteuse rencontre une banque audacieuse (1/3) : la BNC et les débuts du cinéma

Temps de lecture : 4min Nombre de likes : 0 likes Mise à jour le : 10 Déc 2021
Rotonde du cinéma Paramount, situé Boulevard des Capucines à Paris, années 1930 - Archives historiques BNP Paribas

Rotonde du cinéma Paramount, situé Boulevard des Capucines à Paris, années 1930 - Archives historiques BNP Paribas

Apparu à la fin du XIXe siècle, le cinéma est dès l’origine une industrie nécessitant des investissements importants. Alors que peu de banques de dépôts opèrent dans ce secteur naissant, la Banque nationale de crédit (BNC),  ancêtre de BNP Paribas, a joué un rôle actif dans le financement du 7e art de 1917 à 1932.

La BNC, une banque audacieuse qui accompagne les débuts prometteurs du cinéma

Au début du XXe siècle, le cinéma conquiert le public et son succès se traduit par la naissance d’un grand nombre de sociétés de cinéma. Cependant, trouver des financements reste un défi permanent pour ces entreprises en perpétuel renouvellement. Les banques sont relativement frileuses à l’idée d’intervenir dans cette industrie de prototypes, réputée à risques. En 1917, la BNC a quatre ans d’existence et se distingue déjà par une combativité commerciale inhabituelle pour le secteur bancaire. Cette année-là, elle accorde un premier crédit de 300 000 francs à la Société générale des cinématographes Eclipse, une société de production de films créée en 1906. Un choix audacieux motivé par le potentiel économique de cette industrie nouvelle et l’engouement des foules pour les films.

Action de la Société générale des cinématographes Éclipse en 1917 – Archives historiques BNP Paribas
Action de la Société de cinéma Eclipse, 1906 – Archives historiques BNP Paribas

Entre 1918 et 1920, les établissements Continsouza, société de matériel sonore, et la Société Générale pour le développement industriel et commercial de la cinématographie bénéficient aussi d’une avance de fonds de la banque. A ses financements directs, la BNC ajoute également des prises de participations dans la société Franco-Film-Aubert et l’entreprise Continsouza, dont elle gère les comptes. Ainsi, la jeune banque se tourne résolument vers l’industrie nouvelle du 7e art  et va y jouer un rôle grandissant à partir des années 1920.


Lisez la suite de la série la Banque nationale de crédit (BNC) et le cinéma :
La BNC et la Gaumont-Franco-Film – Aubert
La crise des années 1930 et la renaissance du cinéma français


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