Fondation BNP Paribas : 40 ans d’histoire en 12 questions

Explications
Le mécénat se traduit par l’action de soutenir sans attendre de contrepartie directe. Agissant depuis 1984, la BNP et Paribas sont des pionnières dans le paysage du mécénat d’entreprise. Les deux banques participent activement à l’essor de cette pratique qui se renforce également avec un encadrement juridique dans les années 1980, 1990 puis 2000.
Attention ! Ne pas confondre mécénat et partenariat.
Dans le cadre d’un partenariat ou d’un sponsoring, l’objectif est que les deux parties contractantes obtiennent chacune une contrepartie. Par exemple, BNP Paribas est le sponsor principal de Roland Garros depuis 1973. Par ce partenariat emblématique, la marque bénéficie, entre autres, d’une visibilité accrue.

Explications
Une Fondation est “destinée à recueillir et à gérer des biens, financiers ou non consacrés à des actions d’intérêt général”. Disposant d’un statut de structure juridique autonome, elle offre aux entreprises la possibilité de mettre en place leur politique de mécénat en utilisant une administration fiscale simplifiée. Avec l’exemple de la Fondation BNP Paribas, C’est également un moyen pour le mécéné de disposer d’un excellent outil de communication pour relayer et amplifier son action.
C’est Paribas qui, dès 1984, fait le choix d’accompagner des jeunes artistes et des programmes au travers d’une Fondation. De son côté, BNP développe ses actions de mécénat en régie direct ; c’est-à-dire qu’elle donne au mécéné sans passer par une structure juridique.

Explications
La Fondation Paribas est créée le 13 février 1984. Elle a pour objectif « d’attribuer des aides au profit de personnes, œuvres ou organismes dont l’activité présente un caractère humain, culturel, éducatif et de recherche » (article 3). Pour cela, elle intervient dans les domaines culturels et sociaux pour « contribuer à la connaissance et au rayonnement du patrimoine » et « épauler l’engagement personnel des collaborateurs du groupe ».
La Fondation Paribas aime à répéter un proverbe français du XVIIè siècle : « On peut perdre en prêtant mais en donnant, jamais ».

Explications
La Fondation Paribas crée en 1987 la collection Musées et Monuments de France avec pour objectif de permettre à des musées, en France et à l’étranger, de faire connaître et promouvoir leurs richesses. Avec le soutien de la Fondation, certains musées, locaux ou nationaux, peuvent faire éditer un catalogue présentant leurs collections. La parution de l’ouvrage s’accompagne d’une promotion gérée par la Fondation auprès de ses collaborateurs.
Les catalogues sont traduits en français, anglais, allemand, espagnol, russe et même japonais.

Explications
Tout comme "BNP pour l'art" qui contribue à la restauration du patrimoine pictural français, "BNP pour lire" soutient le développement de la francophonie dans le monde. Par des dons, le programme permet de doter des bibliothèques et des instituts culturels à l’international de plusieurs milliers d’ouvrages en français, comme au Japon, au Pérou ou encore au Caire.
À chaque remise de prix, des personnalités du monde littéraire, comme Andreï Makine ou Hélène Carrère d’Encausse, donnent une conférence et proposent une liste de 10 ouvrages à lire qui constitue « le choix de l’auteur ».

Explications
Le Prix du Jeune Écrivain est créé en 1984 par une équipe de bénévoles à Muret, près de Toulouse. L'objectif est de promouvoir et de donner la possibilité aux jeunes auteurs de 15 à 26 ans de lancer leur carrière en tant qu’auteur. La Direction de la BNP de Toulouse s’associe au projet et accompagne le développement du prix à l’échelle nationale puis dans les pays francophones. La banque participe notamment à la diffusion des ouvrages récompensés auprès des collaborateurs et des lycéens.
Marie Darrieussecq remporte en 1988 le Prix du Jeune Écrivain pour son recueil de nouvelles La Randonneuse et autres nouvelles. Ce sera le premier d’une longue série.

Explications
Lorsque la fusion entre BNP et Paribas est envisagée, la décision est prise de regrouper les actions de mécénat sous une seule entité afin de tirer profit de l’expérience et du réseau accumulés pendant près de 20 ans.
La création de la Fondation BNP Paribas est facilitée en partie par la complémentarité qui existait entre les stratégies de mécénat des deux banques ancêtres. Par exemple, quand la BNP soutenait la création de la Maison de la danse à Lyon, la Fondation Paribas accompagnait les débuts de la carrière internationale du jeune chorégraphe Angelin Preljocaj. Les deux banques intervenaient également auprès des mêmes acteurs comme l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique).
Du fait du caractère non-commercial de la Fondation BNP Paribas, le logo de la Fondation est le seul du groupe dont le nom de l’entité est placé au-dessus de celui de la marque.

Explications
Entre 1990 et 2015, la Fondation BNP Paribas accompagne le chorégraphe Angelin Preljocaj dans la création et la réalisation de ses tournées. Ce partenariat est caractéristique de la fidélité que recherche la Fondation pour « avoir un impact dans la vie du partenaire »
La BNP apporte également son soutien à la danse en s'impliquant auprès d'institutions telles que la Maison de la Danse à Lyon dès 1986. En échange de promotion dans ses agences, la banque permet à ses collaborateurs de bénéficier de tarifs préférentiels.
Outre Angelin Preljocaj, la Fondation BNP Paribas a accompagné d’autres chorégraphes comme la belge Anne Teresa De Keersmaeker depuis 2013 ou l’israélien Hofesh Schechter depuis 2018.

Explications
Le cinéma n’est pas une composante des actions de mécénat de la Fondation BNP Paribas.
La Fondation BNP Paribas soutient en 1997 le pianiste de jazz Manuel Rocheman. Depuis cette date, la Fondation accompagne le parcours de musiciens, compositeurs, interprètes et soutient de nombreux festivals en France et à l’international. Face à la crise Covid en 2021, la Fondation BNP Paribas réunit au Trianon les artistes de jazz qu’elle soutient dans un « concert solidaire » devant près de 1 000 spectateurs.
En 1997 également, la Fondation BNP Paribas soutient les arts du cirque. Elle accompagne notamment les projets du circassien Johann le Guillerm entre 1999 et 2010. Cet engagement se perpétue avec de nouveaux artistes comme la trapéziste Chloé Moglia en 2015. C'est l’un des symboles de l’audace de la Fondation, qui se traduit par la capacité à « aller chercher là où personne ne va ».

Explications
Le soutien apporté à l’environnement est l’un des 3 champs d’intervention de la Fondation BNP Paribas. À partir de 2010, la Fondation s’investit pleinement dans la protection de l’environnement et de la transition écologie avec le projet Climate and Biodiversity Initiative. Elle apporte un soutien aux études sur le changement climatique en accompagnant des équipes internationales de recherche. La Fondation prolonge les actions du groupe BNP Paribas en poursuivant son action pour le mécénat environnemental.
Avant cela, la BNP était déjà engagée dans la protection de l’environnement. En 1987, la banque et le WWF lancent conjointement un jeu concours national destiné aux 6-16 ans autour du thème « Protéger les animaux, c’est d’abord mieux les connaître ». La BNP reçoit la même année le prix Entreprises et Patrimoine Nature récompensant les entreprises investies dans le mécénat en faveur de l’environnement.

Explications
La Fondation BNP Paribas ne soutient plus la recherche médicale depuis 2010.
Auparavant, et ce depuis 1984, la Fondation Paribas soutenait huit programmes de recherche sélectionnés par le Comité Scientifique de l'Association Française contre les Myopathies. Elle s’engageait également auprès de chercheurs en soutenant le Centre de génétique de l’hôpital Necker dans la création d’une banque d’ADN en 1993. Cette structure permettait de conserver l’ADN d’enfants malades pour rendre possible les recherches actuelles ou futures sur les maladies graves.
De son côté, BNP soutenait la Fondation pour la Recherche médicale depuis 1976. Elle accompagnait chaque année une dizaine de jeunes chercheurs menant des travaux dans des domaines tels que la lutte contre le Sida, le handicap, les maladies cardio-vasculaires et les neurosciences.

La Fondation BNP Paribas lance le Projet Banlieues à la suite des émeutes urbaines qui secouent les quartiers prioritaires de la ville en 2005. Elle accompagne alors des associations locales de proximité engagées dans les domaines de l’insertion sociale et professionnelle.
Pour mettre en place ce projet, la Fondation BNP Paribas s’appuie sur son réseau historique avec l’apport de deux associations, l’ADIE pour l’inclusion sociale (Association pour le Droit à l’Initiative Économique) et l’AFEV pour l’inclusion scolaire (Association de la Fondation Étudiante pour la Ville).
Au cœur de ce programme, plusieurs projets voient le jour comme Odyssée Jeunes (2009) qui a permis « d’envoyer au moins une classe par collège de tous les collèges de Seine-Saint-Denis en voyage scolaire ».
Depuis maintenant 15 ans, c’est au total plus de 50 000 collégiens qui ont pu partir en voyage scolaire grâce à ce programme scolaire coordonné avec le département de la Seine-Saint-Denis et l’Éducation nationale.