Saga Asie – Hong Kong, la tête de pont de BNP Paribas en Asie (1/3) : le CNEP pionnier

Temps de lecture : 4min Nombre de likes : 1 likes Mise à jour le : 10 Déc 2021
Archives historiques BNP Paribas

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Dès 1862, le Comptoir d’escompte de Paris (CEP), banque ancêtre de BNP Paribas, cherche à se faire une place à Hong Kong, alors que le marché asiatique est dominé par les Britanniques. Fortis, la BNCI et Paribas font de même durant la première moitié du XXe siècle et ne cesseront d’accroître leur présence. Retour sur le développement du Groupe à Hong Kong, place économique centrale en Asie.

Premier ancrage avec le CNEP

Fondé en 1848, le Comptoir national d’escompte de Paris (CNEP) se tourne rapidement vers l’international pour asseoir son développement. Dominée par les intérêts britanniques, Hong Kong est une place économique clé en Asie, donnant accès aux régions méridionales. En France, les milieux d’affaires s’intéressent à la Chine dès 1850 sous l’impulsion des soyeux lyonnais.

C’est pourquoi, après avoir ouvert une première agence à Shanghai en 1860, le CNEP ouvre une seconde agence à Hong Kong en 1862. La démarche est singulière à cette époque où les banques ont plutôt pour habitude de s’allier hors de leurs frontières à des établissements étrangers, faisant office de correspondants (« correspondent banking »). L’objectif du CNEP est véritablement de prendre position sur cette place d’envergure pour les négociants français, afin de faciliter les importations et exportations. Elle est alors la seule banque dotée d’une réelle stratégie asiatique.

Agence du CNEP à Hong Kong vers 1862 – Archives historiques BNP Paribas
Agence du CNEP à Hong Kong vers 1862 – Archives historiques BNP Paribas

Toutefois, l’agence d’Hong Kong ferme en 1877, avant la réouverture d’une succursale en 1884. Alors que la France étend son influence au Tonkin, au nord du Vietnam, un relais est nécessaire à Hong Kong pour défendre les intérêts de maisons de commerces françaises basées dans cette région. Néanmoins, l’agence ferme de nouveau en 1894, faute d’un flux d’affaires suffisant. Le CNEP passe le relais à la Banque de l’Indochine, banque consortiale fondée en 1875 et dont le CNEP est un actionnaire influent. C’est désormais cette banque qui représente les intérêts français en Extrême-Orient.



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