BNP Paribas et la pratique sportive

Mise à jour le : 10 Jan 2025
Image composée de photos d'activités sportives

Archives historiques BNP Paribas, 2AF010, 2AF014, 2AF058, 10Fi1049-2, PER4-075.

La pratique du sport au sein de la banque ne date pas d’hier. En 1921, juste après la Grande Guerre, le premier club de sport de la banque voit le jour. Issue d’un système de gestion paternaliste, l’activité sportive devient un vecteur du bien-être des collaborateurs au sein de la banque. Les valeurs sportives conduisent alors à la culture d’entreprise. BNP Paribas hérite ainsi de ses banques ancêtres une forte implication dans la pratique sportive.
Parcourons ensemble cette histoire.

La banque et le sport, une histoire au long cours

La création du Paribas Athlétic Club (PAC), le club de sport de la Banque de Paris et des Pays-Bas (BPPB), date du 14 février 1921. Un sacré clin d’œil pour les amoureux de sport.
Le club s’établit à Rueil, au stade rue des Gourlis. Il fini par acheter en 1923 le stade qu’il louait. Il est accessible à l’ensemble des collaborateurs de la banque, ainsi qu’à leurs ayants droits. Une cotisation de 10 à 50 francs s’applique selon que l’on pratique l’athlétisme, le football ou le tennis.
Le PAC diversifie son offre en multipliant les accès à de nombreux sports au fil des années. Tel est le cas pour la natation, le water-polo, le basket-ball, la lutte, ou encore l’escrime. Les différentes sections sportives du club s’associent à leur fédération sportive nationale respectives, ce qui leur permet de participer aux compétitions chaperonnées par ces fédérations.

Le précurseur Georges Deniau et les Aron : le sport est une histoire de famille

Quand on connait l’implication de BNP Paribas pour le tennis, on peut se dire que Georges Deniau, membre du PAC et célèbre entraîneur de tennis, en est l’un des précurseurs.
Si son père Philippe, employé de la banque et membre du club jouait au tennis, c’est bien son fils Georges qui fut le plus talentueux. Ainsi, Georges commence la compétition avec le PAC à ses 13 ans, en 1945. Il atteint 10 ans plus tard le troisième tour du tournoi de Roland-Garros et continuera dans le tennis professionnel notamment en tant qu’entraîneur. Il a notamment encadré l’équipe de France lors de la victoire en coupe Davis en 2001, année durant laquelle BNP Paribas fait son apparition sur les bâches de fond de courts de la compétition.

Le futur sociologue et philosophe de renom, Raymond Aron, jouait au tennis avec le directeur de la Banque de Paris et des Pays-Bas. L’histoire raconte que c’est grâce à cette relation que Robert Aron, le frère de Raymond, a pu intégrer la banque en tant que directeur des études de la Banque.
Le PAC est toujours actif au moment de la création de Paribas en 1982. Signe annonciateur du futur rapprochement de Paribas et de la Compagnie Bancaire en 1998, le PAC et l’Amicale Sportive de la Compagnie Bancaire (ASCB), qui naît le 11 avril 1964, se retrouvent régulièrement sur les terrains de sport. Lors de la fusion entre la BNP et Paribas en 2000, les deux entités fusionnent sous le nom de l’Amicale Sportive et Culturelle (ASC).

L’Amicale sportive et culturelle de la BNP, héritière directe du CAS de la BNCI et du CNEP

Fondée en 1967, juste après la naissance de la BNP en 1966, à la suite de la fusion entre la BNCI et le CNEP, l’Amicale sportive et culturelle (ASC) de la BNP, puis de BNP Paribas, est une héritière directe du Club amical sportif (CAS) du Comptoir national d’escompte de Paris (CNEP) fondé en 1925 et de celui de la Banque nationale pour le commerce et l’industrie (BNCI).

Contrairement au PAC qui est établit exclusivement en région parisienne, le CAS de la BNCI s’établit sur l’ensemble du territoire français à l’instar de la banque.
Chaque CAS participe à des championnats sportifs corporatifs de leur région ou localité respectives, ainsi qu’à des Challenges Inter-CAS afin de mettre en concurrence les différentes sections des clubs sportifs de la banque à travers le pays.

De la pratique de sports provinciaux comme la pétanque et les boules lyonnaises, à celle de sports plus communs comme le basket ou le football, les Challenges Inter-CAS témoignent de la pluralité de l’offre sportive au sein des CAS.

Le premier objectif de ces regroupements sportif est de favoriser la bonne entente entre les collaborateurs d’une même entité, en créant une culture d’entreprise au sein de la banque.
Les compétitions sportives apportent un esprit d’émulation et de compétition aux employés de la banque. L’idée était répandue à l’époque parmi les patrons d’industries ou d’entreprises. La compétitivité et le dépassement de soi, en tant que valeurs sportives par excellence, seraient bénéfiques pour la productivité des employés de la banque.

L’importance du résultat sportif

Bien que secondaires dans un premier temps, les résultats sportifs vont prendre de plus en plus d’importance aux yeux des dirigeants de la banque. Le sport devient un moyen de montrer sa supériorité aux institutions bancaires concurrentes et de maintenir des liens avec des partenaires internationaux à travers des rencontres à l’étranger.

La banque n’hésite à tisser un lien entre la pratique sportive amateur et certains sportifs de haut niveau. Elle attire notamment des encadrants venant du monde sportif professionnel. Elle espère ainsi relever certains résultats jugés décevants.
C’est le cas pour la section football du CAS Paris de la BNCI. Pour la saison 1952-1953, le CAS invite l’ancien footballeur professionnel Georges Rose. Elle lui confie le poste d’entraîneur de l’équipe première du CAS Paris.

Le journal comme média de diffusion du sport auprès des collaborateurs

Les collaborateurs suivent les aventures sportives des différentes associations des banques ancêtres dans des journaux d’entreprise. Dès 1925, c’est le Paribas Sports, qui consigne les résultats et actualités des clubs pour le PAC et le Journal du CAS pour le club de la BNCI.

Après la Seconde guerre mondiale, les journaux d’entreprise prennent le relais et incluent le sport dans leur ligne éditoriale.
C’est ainsi qu’on retrouve des encarts dédiés aux sports dans le Journal de la BNCI, Dialogue pour la BNP ou encore les journaux de la Compagnie Bancaire ou de Paribas.

Faire du sport pour garder le lien et la santé

Les périodiques font également passer des messages auprès des employés de la banque. Prenons l’exemple du journal du PAC.
Le Paribas Sports est créé en 1925, quatre ans après la création du club. La toute première page de l’histoire de ce journal est destinée à rappeler aux membres du club les efforts faits pour la diffusion du sport par la Banque de Paris et des Pays-Bas et à les inciter à faire connaître le club auprès de leurs collègues. Cette volonté assumée des dirigeants de la BPPB de voir leurs employés pratiquer une activité sportive au sein de la banque est directement liée aux pratiques paternalistes et hygiénistes du sport par les grands patrons dans les années 1930. Les membres du PAC y sont décrits comme une famille au sein de laquelle « une amitié cordiale » doit régner. Des encarts sur les bienfaits du sport pour la santé sont réalisés et visent également les enfants, potentiels membres du PAC au titre d’ayants droits.

Le domaine de Voisins à Louveciennes, un lieu de formation aussi pour le sport

Henri Cochet, l’un des quatre mousquetaires du tennis français, fait partie du mouvement sportif corporatif de la banque. A partir du milieu des années 1950, il donne des cours de perfectionnements et anime des stages de tennis au domaine de Voisins à Louveciennes.

Marcel Mathoré, entraineur national de la Fédération Française de Volley-ball (FFVB), encadre le stage de volley-ball du mois de septembre 1963 au Domaine de Voisins. Ces stages n’ont pas seulement pour but le perfectionnement sportif mais également la formation des futurs encadrants et entraîneurs des sections sportives du CAS.

Le saviez-vous ?

Le domaine de Louveciennes est acheté par la BNCI après la Seconde Guerre mondiale. La banque en fait un superbe espace sportif et culturel qui est aujourd’hui devenu le Campus Louveciennes, au sein duquel se tiennent des séminaires d’entreprises et sont pratiquées des activités sportives.

Retrouvez l’Histoire de Louveciennes

Le Club amical sportif de Dinan

A Dinan, le sport a aussi son importance.
Le centre de conservation des titres de Dinan avait tout d’une ville dans la ville. Des aménagements sont effectués afin de rendre la vie plus agréable au sein du domaine de la Conninais. Des terrains de sport font à présent partie intégrante des environnements de travail. On augmente ainsi le bien-être au sein du département de la gestion des titres. Football et tennis participeraient à plus d’efficacité dans le travail.
Plus que la pratique sportive, les terrains de sport prennent part à la vie sociale des employés de Dinan. A travers des rassemblements et la célébration d’événements culturels tels que la célébration des feux de la Saint-Jean qui avait lieu sur les terrains.

Si le CAS n’avait pas existé, il aurait fallu l’inventer pour Dinan, car il est impossible de penser qu’il n’est pas indispensable dans cet important noyau BNCI dont il est le principal foyer d’attraction.

Témoignage d’un membre du personnel en 1948

La pratique du sport en entreprise fait partie du package que propose BNP Paribas aux collaborateurs. L’idée est d’améliorer leur qualité de vie au travail. On pratique le sport au sein de l’ASC de BNP Paribas de la même manière qu’à l’ASC de la BNP. L’ASC est présente sur l’ensemble du territoire français. Elle est ouverte à tous les collaborateurs de la banque et à leurs ayant droits, ainsi qu’aux retraités du Groupe. Preuve de l’engagement de la banque, des salles de sports sont implantées sur le lieu de travail des collaborateurs.



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