Une banque innovante : la Banque nationale pour le commerce et l’industrie (BNCI)
Dès sa création en 1932, la Banque nationale pour le commerce et l’industrie (BNCI) a montré un dynamisme et une capacité d’innovation remarquables, tant dans le domaine bancaire que dans son organisation.
Ce sont ses premiers dirigeants, François Albert-Buisson et surtout Alfred Pose, qui mettent en place dès 1932 cette politique dynamique de modernisation des structures et des activités. De la Banque nationale de crédit (BNC) récemment liquidée, ils reprennent le personnel, les sièges et la clientèle, mais également l’esprit de combativité et d’innovation.
Progressivement, la BNCI se dote de centres administratifs régionaux dont le matériel informatique permet d’alléger le travail des guichets d’exploitation : la clientèle est désormais servie beaucoup plus rapidement. Aux entreprises, elle offre un service spécialisé dans les démarches administratives et la prospection de nouveaux marchés à l’étranger. En partenariat avec la Banque de l’union parisienne (BUP), elle est un des premiers établissements français à proposer une SICAV à ses clients (1964). Enfin, elle est la première banque à utiliser la radio pour sa publicité (1954).
Très tôt, la BNCI met en place une politique sociale et se soucie du bien-être de son personnel : elle met en place, par exemple, des camps de vacances ou le centre d’activités de Louveciennes, aujourd’hui Campus BNP Paribas.
Un réseau étranger important
Dynamique dans ses produits, la BNCI l’est aussi dans son expansion géographique et absorbe de nombreuses banques régionales. Pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que l’activité économique est atone, elle se tourne vers l’outre-mer pour installer de nouvelles implantations (BICI, BMCI, BNCIA). Après la guerre, une politique originale de filialisation lui permet d’accroître puis d’adapter son réseau, notamment au moment de la décolonisation.
En 1945, elle est déjà l’une des quatre plus grandes banques de dépôts françaises, ce qui lui vaut d’être nationalisée. Sous la direction de Pierre Ledoux, la banque déploie notamment son réseau à l’international. Et en 1965, à la veille de la fusion avec le Comptoir national d’escompte de Paris (CNEP) pour former la Banque nationale de Paris (BNP), la BNCI compte 1050 guichets en France et 30 filiales à l’étranger. Cela en fait le premier établissement français par l’importance de son réseau étranger.
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